La boussole
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 16 mars 2012, 17:14 - l'écume des jours - Lien permanent
J'ai trouvé sur la sente, au bord du canal,
une dorure perdue en chemin et qui criait
son désarroi sous une fine couche de terre.
une dorure perdue en chemin et qui criait
son désarroi sous une fine couche de terre.
On eût dit l'une de ces montres que l'on
portait au gousset, se rengorgeant à l'égal
d'un monocle trompeur. Il n'en était rien.
C'était une bousole à l'aiguille tremblottante
et en lieu et place des lettres cardinales,
il y avait ton prénom et le mien embrassés à l'envi.
Je la portai à mes yeux et en cherchai vainement le nord.
La nuit tombait déjà et mes yeux cédèrent bien vite
leur acuité à mes doigts orphelins. Je me tus, je sentis
ployer sous l'aiguille noire et bordeaux, le cadran
d'opaline. Les prénoms se mêlèrent avec tous nos surnoms
et le vent se leva, pour caresser de ton bras ma nuit qui commençait.
portait au gousset, se rengorgeant à l'égal
d'un monocle trompeur. Il n'en était rien.
C'était une bousole à l'aiguille tremblottante
et en lieu et place des lettres cardinales,
il y avait ton prénom et le mien embrassés à l'envi.
Je la portai à mes yeux et en cherchai vainement le nord.
La nuit tombait déjà et mes yeux cédèrent bien vite
leur acuité à mes doigts orphelins. Je me tus, je sentis
ployer sous l'aiguille noire et bordeaux, le cadran
d'opaline. Les prénoms se mêlèrent avec tous nos surnoms
et le vent se leva, pour caresser de ton bras ma nuit qui commençait.