Le fil de la nuit
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 10 juin 2012, 23:59 - l'écume des jours - Lien permanent
Minuit approche et tu es là, sans y être
tout à fait. Le drap se plisse de tes lèvres
que je devine au loin. Il fait bon, le vent
qui fouettait de pluie la pelouse s'est tu.
Un chat frôle la fenêtre que je ne vois pas,
je souris. Si j'avais une jatte de lait frais,
je la lui sortirais mais je n'ai que mes doigts
pâlis par la frappe tardive. Je me tais. J'écoute.
Il me semble entendre ton souffle contre le coton
sang ou est-ce le mien qui bouillonne à mes tempes ?
La nuit a mille yeux, chante le saxo de Sonny Rollins,
moi je n'en ai que deux mais il veillent pour mille.
je souris. Si j'avais une jatte de lait frais,
je la lui sortirais mais je n'ai que mes doigts
pâlis par la frappe tardive. Je me tais. J'écoute.
Il me semble entendre ton souffle contre le coton
sang ou est-ce le mien qui bouillonne à mes tempes ?
La nuit a mille yeux, chante le saxo de Sonny Rollins,
moi je n'en ai que deux mais il veillent pour mille.