Tes lèvres
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 10 juin 2012, 07:00 - l'écume des jours - Lien permanent
Tes lèvres se sont tues
qui me lisaient la vie
sur la couche étroite
où juin nous tient serrés.
qui me lisaient la vie
sur la couche étroite
où juin nous tient serrés.
Et cependant que tu dors,
que l'inconscience te fait
bouger un peu, pour te draper,
levé à ma table, je les anime,
ces lèvres closes et songeuses,
gonflées des lieux bordés :
le pont cassé, le fleuve gonflé
tôt et traversé hier, sans hâte.
Le cava n'est plus qui emplissait
nos flûtes et déliait nos propos,
ni les crimes atroces qui nous tinrent
collés, cœur battant, yeux grand ouverts.
Un titre de Musset me vient, soudain :
"À quoi rêvent les jeunes filles ?"
La jeunesse s'en va et le rêve se gonfle.
Tes lèvres se taisent qui bientôt parleront.
que l'inconscience te fait
bouger un peu, pour te draper,
levé à ma table, je les anime,
ces lèvres closes et songeuses,
gonflées des lieux bordés :
le pont cassé, le fleuve gonflé
tôt et traversé hier, sans hâte.
Le cava n'est plus qui emplissait
nos flûtes et déliait nos propos,
ni les crimes atroces qui nous tinrent
collés, cœur battant, yeux grand ouverts.
Un titre de Musset me vient, soudain :
"À quoi rêvent les jeunes filles ?"
La jeunesse s'en va et le rêve se gonfle.
Tes lèvres se taisent qui bientôt parleront.