Tu dors non loin de l'un de ces champs saupoudrés
de coquelicots tendres et je pense à nos dialogues

infinis, du soir au matin et du matin au soir,
aussi nombreux et aussi caressants que ces épis dorés.

Je souris car tu te tais cependant que, silencieux,
je parle à mon clavier. Je souris car je sais qu'en

t'éveillant, tu m'appelleras et un vent de douceur
soufflera sur la tendre emblavure de juillet.