Prémices de l'automne, prémisses d'un discours amoureux
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 8 septembre 2012, 07:59 - l'écume des jours - Lien permanent
La chaleur de ton corps au réveil prenait d'autres couleurs
et le drap ne suffisait plus à voiler tes frissons mauves.
T'en souvient-il ? C'était il y a un jour à peine. Le matin
des terres d'oc a encore fraîchi qui rend obscène l'étouffante
midi. Tu dors et je frissonne déjà de ton dévoilement rêvé.
Je songe à ce beau livre de Barthes demeuré trop sec à mon
cœur s'ennuyant et qui s'est perdu, je crois, dans une cave
vendue du côté de Trouillas : "fragments d'un discours amoureux".
J'en revois la couverture cornée mais ses articles s'effacent.
Il me faudra le racheter pour t'en faire lecture et puiser à
son encre la caresse de ton poignet, la douceur sombre de ton
regard et ta voix, ta belle voix, unique et essentielle.