Le cloître
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 20 septembre 2012, 04:10 - l'écume des jours - Lien permanent
Il est à Mahon un cloître petit, profane.
Le marché s'y tient, à l'ombre de ses plis.
Le marché s'y tient, à l'ombre de ses plis.
À l'étage, un musée se cache, qui n'est plus visité.
C'est là que ma grand-mère enseigna, au sortir de l'enfance.
J'aime à venir t'y rejoindre, en marge du café, sur l'une
des deux terrasses qui nous sont familières : l'extérieure,
balcon de pierre dure sur le miroir du port, l'intérieure,
intime et chaude où le patron réserve une table pour les vieux
habitués. Un chanteur, mon ami, nous y parla de musique et de
politique. De ces porcs singuliers, aussi, dont ici on fait bon
usage. Le cloître est loin désormais, l'avion nous l'a volé,
mais il sait m'éveiller, la nuit, pour nous y appeler.
C'est là que ma grand-mère enseigna, au sortir de l'enfance.
J'aime à venir t'y rejoindre, en marge du café, sur l'une
des deux terrasses qui nous sont familières : l'extérieure,
balcon de pierre dure sur le miroir du port, l'intérieure,
intime et chaude où le patron réserve une table pour les vieux
habitués. Un chanteur, mon ami, nous y parla de musique et de
politique. De ces porcs singuliers, aussi, dont ici on fait bon
usage. Le cloître est loin désormais, l'avion nous l'a volé,
mais il sait m'éveiller, la nuit, pour nous y appeler.