Ses mots à elle
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 20 novembre 2012, 01:06 - l'écume des jours - Lien permanent
Si je vous parle, si je vous écris,
c'est à elle que je le dois, ma mère,
qui patiemment m'a appris à les joindre,
c'est à elle que je le dois, ma mère,
qui patiemment m'a appris à les joindre,
à les jointoyer ces pierres rudes et grises
que la langue polit dans l'échange clair et vif.
Il ne fallut pas moins de cinquante-trois années,
à ses côtés, tout contre, puis à distance, souvent,
trop souvent, pour que j'en acquière le sens et
le grain voluptueux. Mes enfants, adorés, savent
combien derrière les mots choisis que nous usons,
tutélaire, leur grand-mère veille, ma mère, ma maman.
que la langue polit dans l'échange clair et vif.
Il ne fallut pas moins de cinquante-trois années,
à ses côtés, tout contre, puis à distance, souvent,
trop souvent, pour que j'en acquière le sens et
le grain voluptueux. Mes enfants, adorés, savent
combien derrière les mots choisis que nous usons,
tutélaire, leur grand-mère veille, ma mère, ma maman.