Le canal et la péniche
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 1 décembre 2012, 08:30 - l'écume des jours - Lien permanent
Il faisait si froid, t'en souvient-il ;
l'air brûlait les mains tant il était
glacé et l'encre du canal stagnait, épaisse.
l'air brûlait les mains tant il était
glacé et l'encre du canal stagnait, épaisse.
Non loin, la péniche oubliée à un quai laissait
filtrer une lumière douce et des rythmes de salsa.
On y servait du rhum que l'on buvait mal assis, le
regard perdu vers d'improbables Antilles. Nous choisîmes
de nous en écarter et de faire d'une voiture petite un
havre où mieux s'aimer. Les rideaux étaient de buée, les
sièges avaient l'onctueux du taffetas. Le temps nous était
compté mais longtemps nous devisâmes, omettant de graver nos
initiales sur les carreaux de vapeur. Aujourd'hui, en pensée,
je le fais.
filtrer une lumière douce et des rythmes de salsa.
On y servait du rhum que l'on buvait mal assis, le
regard perdu vers d'improbables Antilles. Nous choisîmes
de nous en écarter et de faire d'une voiture petite un
havre où mieux s'aimer. Les rideaux étaient de buée, les
sièges avaient l'onctueux du taffetas. Le temps nous était
compté mais longtemps nous devisâmes, omettant de graver nos
initiales sur les carreaux de vapeur. Aujourd'hui, en pensée,
je le fais.