Caresses évanouies (sur quelques vers d'Alfonsina Storni confiés par l'ami Fabrice)
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 14 décembre 2012, 09:41 - lectures buissonnières - Lien permanent
Je regarde mes mains posées
sur le formica perle.
Sages, claires, immobiles.
Silencieuses et suspendues.
sur le formica perle.
Sages, claires, immobiles.
Silencieuses et suspendues.
Je les retourne et lis lentement
dans les sillons bistre qui les creusent
la marque tiède des caresses qui
les animèrent et la peau, la douce
peau qui les façonna jusqu'à les étourdir.
Mes bras alors disparaissaient et ma bouche
ne parlait plus. Ma langue était de feu
et mes doigts de velours. Le temps n'avait
plus de prise... Du moins le croyais-je,
insensé que j'étais. Il a fini par passer
et elles se sont évanouies, ces caresses
timides qui encore aujourd'hui me dessinent.
dans les sillons bistre qui les creusent
la marque tiède des caresses qui
les animèrent et la peau, la douce
peau qui les façonna jusqu'à les étourdir.
Mes bras alors disparaissaient et ma bouche
ne parlait plus. Ma langue était de feu
et mes doigts de velours. Le temps n'avait
plus de prise... Du moins le croyais-je,
insensé que j'étais. Il a fini par passer
et elles se sont évanouies, ces caresses
timides qui encore aujourd'hui me dessinent.