Je les retourne et lis lentement
dans les sillons bistre qui les creusent
la marque tiède des caresses qui
les animèrent et la peau, la douce

peau qui les façonna jusqu'à les étourdir.
Mes bras alors disparaissaient et ma bouche
ne parlait plus. Ma langue était de feu
et mes doigts de velours. Le temps n'avait

plus de prise... Du moins le croyais-je,
insensé que j'étais. Il a fini par passer
et elles se sont évanouies, ces caresses
timides qui encore aujourd'hui me dessinent.