sur l'extrême surface que le bras du nageur
dérange. Seul le plongeur ou la plongeuse
aux cheveux déliés, sirène d'un temps neuf,

sait ce qu'est la mer sombre. Qu'il soit pêcheur
au harpon grêle ou apprenti des profondeurs aux
paliers mesurés et aux bouteilles jaune d'or,

il se tait et respire, croisant de son regard de
verre, l'expression figée des poissons de couleur
et la danse improbable des poulpes ses amis.

Mais moi qui ne suis ni plongeur abyssal ni pêcheur
au harpon, je me contente de longer la mer au printemps
et d'y cueillir la trace de ta nage qui un jour y survint.