La marche ouatée
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 17 janvier 2013, 03:00 - l'écume des jours - Lien permanent
Que la ville est longue quand il neige.
Les voitures s'arrêtent avant de se fondre
au décor. Les trottoirs, naguère exigus,
Les voitures s'arrêtent avant de se fondre
au décor. Les trottoirs, naguère exigus,
prennent ce soir toute l'avenue. Nul bruit.
Les chiens se sont tus et la marche, lente,
se fait duveteuse. Que ne suis-je oiseau
pour paver la voie ample d'empreintes grêles
de branchettes au lieu de ces vilaines traces
de conquérant de la lune en scaphandre.
Une simple course devient une odyssée que
l'on conte aussitôt à qui veut l'entendre,
nostalgique de ces veillées d'antan où
l'on réchauffait ses moufles au coin d'un feu
ronflant alors qu'aujourd'hui le chauffage
électrique vous dessèche à peine vous rentrez.
Longtemps je referai cette course lente d'un soir
sur la voie cotonneuse où pas une seconde je
n'oubliai ta main tendre, compagne de mes pas.
Les chiens se sont tus et la marche, lente,
se fait duveteuse. Que ne suis-je oiseau
pour paver la voie ample d'empreintes grêles
de branchettes au lieu de ces vilaines traces
de conquérant de la lune en scaphandre.
Une simple course devient une odyssée que
l'on conte aussitôt à qui veut l'entendre,
nostalgique de ces veillées d'antan où
l'on réchauffait ses moufles au coin d'un feu
ronflant alors qu'aujourd'hui le chauffage
électrique vous dessèche à peine vous rentrez.
Longtemps je referai cette course lente d'un soir
sur la voie cotonneuse où pas une seconde je
n'oubliai ta main tendre, compagne de mes pas.