Le sommeil pèse qui englue mes mains
et mon entendement mais il n'est pour
rien dans cette lente et longue admiration.

Non, je bois les mystères de ton sourire,
mia gioconda de la notte. Tes lèvres closes,
suspendues au temps ralenti, sur le rythme

de la marche lente. La parole n'est plus ou
n'est pas encore. Seul le rire saura libérer
le sourire secret et l'enfermer enfin dans

l'écrin de mon téléphone photographe.
À jamais ? Non, jusqu'à cette heure mauve
où la parole naît des silences de ton sourire.