La salle obscure
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 20 janvier 2013, 17:44 - l'écume des jours - Lien permanent
Je me souviens des cinémas d'autrefois,
de leur odeur de moisi et de leurs tentures
mal jointes. La salle s'éteignait. J'oubliais
de leur odeur de moisi et de leurs tentures
mal jointes. La salle s'éteignait. J'oubliais
tout pour me fondre dans le Colorado de carton
ou la Provence d'opérette. J'aimais l'oisiveté
du dimanche mais plus encore son cinéma
où cet ennui se suspendait un peu, jamais trop.
Les années ont passé, le goût de l'ennui m'est
resté ; jamais je n'ai retrouvé mes salles obscures.
Pourtant, depuis quelques temps, je m'en recrée,
en miniature pour t'y rejoindre et, sans nul ennui,
y goûter du septième art le temps réinventé.
ou la Provence d'opérette. J'aimais l'oisiveté
du dimanche mais plus encore son cinéma
où cet ennui se suspendait un peu, jamais trop.
Les années ont passé, le goût de l'ennui m'est
resté ; jamais je n'ai retrouvé mes salles obscures.
Pourtant, depuis quelques temps, je m'en recrée,
en miniature pour t'y rejoindre et, sans nul ennui,
y goûter du septième art le temps réinventé.