Ils seraient quatre, cinq ou bien six,
bombés à l'extérieur, luisants et curieusement

secs. Plus pâle, leur face interne se recouvrirait
d'une poussière fine, pareille à la plage de Vendres

dans les derniers jours du mois de juin, au zénith ;
puis je m'approcherais de toi, à peu feutrés, et les

déposerais sur tes paupières pour les baigner de soleil
tendre, en attendant ton réveil et tes pas premiers.

Mais ma main engourdie est vide et les pétales ne sont pas.
Que le printemps, encore éloigné, fasse éclater les bourgeons

rêvés et dépose sur le visages des aimées de chacun, la fine
poussière d'or qui illumine les jours délicieusement allongés.