au creux froid et sombre des parterres
du jardin public où les jonquilles
attendent le printemps pour le dessiner ;

jusque dans chacune des lignes que je trace,
de jour comme de nuit, quand il me caresse
la main. Ton sourire est discret, intense,

odorant ; il parle mille langues et en sait déjà
trois : français, catalan, espagnol, avec une
pointe d'anglais comme un nuage de lait en thé.

Il n'est pas huit heures, j'attends poindre le
soleil pâle de l'hiver ; je sais déjà qu'il me
parlera de toi et de lui, au creux de l'oreille.