Ton sourire
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 9 février 2013, 07:47 - l'écume des jours - Lien permanent
Je n'en parle jamais, ou si peu,
et pourtant il est partout. Contre
moi, au creux chaud du téléphone ;
et pourtant il est partout. Contre
moi, au creux chaud du téléphone ;
au creux froid et sombre des parterres
du jardin public où les jonquilles
attendent le printemps pour le dessiner ;
jusque dans chacune des lignes que je trace,
de jour comme de nuit, quand il me caresse
la main. Ton sourire est discret, intense,
odorant ; il parle mille langues et en sait déjà
trois : français, catalan, espagnol, avec une
pointe d'anglais comme un nuage de lait en thé.
Il n'est pas huit heures, j'attends poindre le
soleil pâle de l'hiver ; je sais déjà qu'il me
parlera de toi et de lui, au creux de l'oreille.
du jardin public où les jonquilles
attendent le printemps pour le dessiner ;
jusque dans chacune des lignes que je trace,
de jour comme de nuit, quand il me caresse
la main. Ton sourire est discret, intense,
odorant ; il parle mille langues et en sait déjà
trois : français, catalan, espagnol, avec une
pointe d'anglais comme un nuage de lait en thé.
Il n'est pas huit heures, j'attends poindre le
soleil pâle de l'hiver ; je sais déjà qu'il me
parlera de toi et de lui, au creux de l'oreille.