Un printemps gris
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 22 mars 2013, 15:37 - l'écume des jours - Lien permanent
Un printemps gris tombe sur le velours grenat du siège
où tu étais naguère, dans ce café des marges de la ville.
où tu étais naguère, dans ce café des marges de la ville.
La musique et les conversations me dissuadent d'en chercher
la source. Une source que je ne connais que trop. Si le soleil
n'est pas, si le soleil n'est plus, c'est qu'il couve tes épaules
au creux des Alpes. Il n'est pas jaloux de nous, non, il nous aime
tous deux et ne brille jamais autant que quand il nous sait au bord
de la route, ta main dedans la mienne. Alors ce printemps gris du
café Étienne n'est-il rien d'autre qu'un printemps à demi, un demi-
printemps qui nous attend confiant, chargé des fruits en germe d'un été
partagé ?
la source. Une source que je ne connais que trop. Si le soleil
n'est pas, si le soleil n'est plus, c'est qu'il couve tes épaules
au creux des Alpes. Il n'est pas jaloux de nous, non, il nous aime
tous deux et ne brille jamais autant que quand il nous sait au bord
de la route, ta main dedans la mienne. Alors ce printemps gris du
café Étienne n'est-il rien d'autre qu'un printemps à demi, un demi-
printemps qui nous attend confiant, chargé des fruits en germe d'un été
partagé ?