L'ombre si froide
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 10 avril 2013, 05:54 - l'écume des jours - Lien permanent
Le souvenir est si lointain
que je crains de l'inventer.
que je crains de l'inventer.
L'ombre de mes épaules s'était
portée sur un muret clair et rugueux.
Elle dansait au gré de mes mouvements
d'enfant sage. Je restai ainsi longtemps
quand soudain il me prit l'envie d'en éprouver
la forme dansante. Ma main heurta la surface
froide et rèche. Je m'en alarmai et la quittai,
brusquement envahi par la conscience de mon
inconsistance. Les années ont passé, mon image
s'est usée qui ne me surprend plus et m'égaie peu.
Alors je m'invente l'ombre de mon aimée quand la distance
nous sépare. Elle a l'onctueux du drap et la tiédeur des corps.
portée sur un muret clair et rugueux.
Elle dansait au gré de mes mouvements
d'enfant sage. Je restai ainsi longtemps
quand soudain il me prit l'envie d'en éprouver
la forme dansante. Ma main heurta la surface
froide et rèche. Je m'en alarmai et la quittai,
brusquement envahi par la conscience de mon
inconsistance. Les années ont passé, mon image
s'est usée qui ne me surprend plus et m'égaie peu.
Alors je m'invente l'ombre de mon aimée quand la distance
nous sépare. Elle a l'onctueux du drap et la tiédeur des corps.