Les rectangles de bois griffé s'alignent en contrebas de glaces chamarrées,
la vie est au dehors et l'air fraîchit à l'intérieur. Le cliquetis de mon clavier
alterne avec les rares conversations des garçons dont les verres tintent en
triste gong.

Pourquoi aimé-je ces lieux hors-jeu qui ne sont plus ou ne sont pas encore
dans le tournis de la roue humaine ? Je ne le sais mais l'envie me prend
d'en parler et de traduire, par mes vers épars, ces lambeaux de vie que j'y
perçois.

Ainsi deux des garçons sont-ils des apprentis qui s'inquiètent de leur avenir,
une fois l'été passé car si pour moi le printemps naît à peine dans un soleil frais,
la saison avance qui déjà ronge leur force dans une attente aussi incertaine
qu'incompréhensible.