Dialogue de l'amer
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 3 mai 2013, 04:07 - l'écume des jours - Lien permanent
L'amer, ce n'est pas moi ; la mer, pour moi, c'est toi.
Le dialogue de l'amer, ce monument lorquien, tourne
autour de couteaux froids qui entrent dans les corps
en quête de chaleur.
Le dialogue de l'amer, ce monument lorquien, tourne
autour de couteaux froids qui entrent dans les corps
en quête de chaleur.
Ils sont passés tout près du cœur depuis dimanche,
ils sont passés mais ne sont pas entrés. Ton image,
belle, unique, dissuade. L'acier fond. La route de
Grenade est loin. Lorca pensait-il à nous quand il
écrivit le dialogue ? Peu importe, nous en prenons
le texte en croupe puis nous galopons. Les couteaux
froids ont manqué le cœur. Ce sont des poissons d'argent
qui gisent sur la table et attendent un improbable Jésus
pour les multiplier. J'en ferai mes talismans pour dire
au monde que nous fûmes et que nous fûmes beaux. Le temps,
la vie, les ans nous ont disjoints. Sans que tu le saches,
ton bonheur se profile qui fourmille déjà. Je reste
et ne suis plus. Je reste et suis la table où reposent les
poissons froids. Ta vie sera belle, j'ai pétri le pain
odorant qui accompagnera matin les poissons océans.
ils sont passés mais ne sont pas entrés. Ton image,
belle, unique, dissuade. L'acier fond. La route de
Grenade est loin. Lorca pensait-il à nous quand il
écrivit le dialogue ? Peu importe, nous en prenons
le texte en croupe puis nous galopons. Les couteaux
froids ont manqué le cœur. Ce sont des poissons d'argent
qui gisent sur la table et attendent un improbable Jésus
pour les multiplier. J'en ferai mes talismans pour dire
au monde que nous fûmes et que nous fûmes beaux. Le temps,
la vie, les ans nous ont disjoints. Sans que tu le saches,
ton bonheur se profile qui fourmille déjà. Je reste
et ne suis plus. Je reste et suis la table où reposent les
poissons froids. Ta vie sera belle, j'ai pétri le pain
odorant qui accompagnera matin les poissons océans.