La première, c'est ta Grenoble
où t'accompagne en ce moment-même
un ami cher de très longue date.

Grenoble dessinée le long des rails
du tramway puis complétée par un GPS
erratique un jour ensoleillé. Mes vers

ne peuvent être sans amour ni sans lieu.
Le marbre d'un café, le gazon humide d'un
square, la terrasse de Stendhal entr'aperçue

un jour que tu travaillais. Mes apotopies vivent
dans l'absence. Avec plus d'intensité. Le guide

de Grenoble est resté sur ta table mais c'est ici
que je le feuillette sans fin, nous inventant des parcours.

L'isère gronde qui emporta un jour un sauveteur improvisé.
À son abord, le café brûlant sent bon. Sassenage n'est pas

loin où je vois ton sourire. Dans mes rêves d'apotopie, un flash
bleu électrique zèbre le terminus d'un long tramway phallonyme.