Je ne sais où je vais, l'amour en moi ancré, ton verbe en moi encré.
Je ne sais mais je vais, voile latine gonflée par le Grec mon ami.

Et si le temps qui court n'était là que pour donner l'occasion de boire
le paysage, cueillir les graminées, se laisser féconder. Mes pas suivent

la voie sociale. Dans mes souliers, mes pieds remuent avides de la rive et
s'enfuient déjà. On me trouvera incohérent, capricieux, insondable.

Qu'importe... Le soleil au lever a déjà la saveur du soleil au coucher. Entre deux,
l'abricot s'en gonflera et donnera un nectar, de miel et d'or fondu. À jamais.