Sans moi, cent fois mais non sans émoi
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 17 mai 2013, 10:20 - l'écume des jours - Lien permanent
Maintenant que te voilà sans moi, poursuis ta route,
la bouche libre, les yeux ouverts, les lèvres curieuses,
oublie-moi et ne m'oublie pas tout-à-fait, ne garde de moi
que le meilleur, l'anodin merveilleux et qu'il féconde
la bouche libre, les yeux ouverts, les lèvres curieuses,
oublie-moi et ne m'oublie pas tout-à-fait, ne garde de moi
que le meilleur, l'anodin merveilleux et qu'il féconde
tes rencontres futures, impensables aujourd'hui, mais dont
je sais qu'elles arrivent déjà. Ouvre avec tes doigts d'autres
chemins, sillonne d'autres routes. Que je sois le membre fantôme
qui te guide sans te manquer, en cent fois ou en aucune.
Alors viendra parfois, inopinément, à la dérobée, ce goût de vin
fruité qu'une vigne émeraude sut nous donner, une fois, dix fois,
cent fois, et que tu reboiras un jour, sans même t'en rendre compte,
sans moi, cent fois mais non sans émoi.
je sais qu'elles arrivent déjà. Ouvre avec tes doigts d'autres
chemins, sillonne d'autres routes. Que je sois le membre fantôme
qui te guide sans te manquer, en cent fois ou en aucune.
Alors viendra parfois, inopinément, à la dérobée, ce goût de vin
fruité qu'une vigne émeraude sut nous donner, une fois, dix fois,
cent fois, et que tu reboiras un jour, sans même t'en rendre compte,
sans moi, cent fois mais non sans émoi.