Lumineuse évidence
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 29 mai 2013, 23:38 - l'écume des jours - Lien permanent
Les murs sont gris et la lumière tangue,
Aurélia parle ; la musique, à sa droite,
d'un alto lentement lancinant, donne à sa
parole l'onctueux grave d'une chanson connue.
Aurélia parle ; la musique, à sa droite,
d'un alto lentement lancinant, donne à sa
parole l'onctueux grave d'une chanson connue.
Sous mes yeux, ouvert à en craquer, son recueil
dit en sombre ce qu'elle chante en clair. Les
mots sont les mêmes, la voix leur donne vie et
confond en un même élan les langues autrefois
ennemies et devenues sous son charme bessonnes.
Je goûte, j'oublie le livre et me dépouille,
les semaines passées perdent leurs feuilles grises,
je comprends enfin que, même dans l'absence et la
séparation, ton amour m'a fait et qu'il me fait encore.
Ce troquet au percolateur tout puissant dont parle
Aurélia, ce sont nos bars des quartiers oubliés de
Barcelone. Ce qu'elle dit, ce qu'elle crie, à voix lente
c'est la vie que tu sus me donner et jamais ne me quitte.
dit en sombre ce qu'elle chante en clair. Les
mots sont les mêmes, la voix leur donne vie et
confond en un même élan les langues autrefois
ennemies et devenues sous son charme bessonnes.
Je goûte, j'oublie le livre et me dépouille,
les semaines passées perdent leurs feuilles grises,
je comprends enfin que, même dans l'absence et la
séparation, ton amour m'a fait et qu'il me fait encore.
Ce troquet au percolateur tout puissant dont parle
Aurélia, ce sont nos bars des quartiers oubliés de
Barcelone. Ce qu'elle dit, ce qu'elle crie, à voix lente
c'est la vie que tu sus me donner et jamais ne me quitte.