Le poème perdu
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 31 mai 2013, 07:30 - l'écume des jours - Lien permanent
D'un glissement de doigt, il est parti,
loin de la tablette vive qui le gardait.
Je n'ai pas voulu le retrouver ni de mémoire
le réécrire. Non, le monde était trop dur
pour lui, les mots insuffisants. Il parlait,
je crois, de roseaux vifs et de toi, ma
dialoguante. J'imagine qu'il vous a retrouvés,
à l'aube près du canal ou de l'étang vendrois,
susurrant à l'oreille de la grue cendrée les
deux trois compliments que maladroitement je lui
enseignai, à lui, mon Pinocchio de vent et de roseau.