Dix heures et demie du soir en été
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 20 juin 2013, 18:00 - l'écume des jours - Lien permanent
Chaque année, je guette ce soir magique,
et chaque année encore, j'exhume ce titre
de Marguerite Duras que je porte au fond
de moi, Dix heures et demie du soir en été.
et chaque année encore, j'exhume ce titre
de Marguerite Duras que je porte au fond
de moi, Dix heures et demie du soir en été.
Car, curieusement, ce qui me fascine le plus,
c'est de frôler les portes de la nuit et de les
nimber de pâle. Jamais je ne connus du pôle
les aurores boréales ni de la haute Écosse,
le soleil permanent, mais je rêve de nuits qui
n'en seraient point où je pourrai marcher sans
crainte le long de murs frais gris perle. Je sais
pourtant que, dès demain, l'angoisse du déclin
du jour m'étreindra.
c'est de frôler les portes de la nuit et de les
nimber de pâle. Jamais je ne connus du pôle
les aurores boréales ni de la haute Écosse,
le soleil permanent, mais je rêve de nuits qui
n'en seraient point où je pourrai marcher sans
crainte le long de murs frais gris perle. Je sais
pourtant que, dès demain, l'angoisse du déclin
du jour m'étreindra.