fraîcheur du matin. Le soleil
n'est pas encore et Aurélie dort

sur son lit étroit, dans cette chambre
claire surmontée d'un chiffre qui figure

l'infini en boucle. Le drap multicolore
qui la couvre n'apaise pas les rêves qu'elle faits.

En silence, le sourire aux lèvres, l'œil vert pétillant
sous la grille sombre de ses cils endormis. Je lui parlerai

bientôt. Dans la chaleur de nos voix ou sur le frôlement
feutré des écrans de nos petits téléphones. Je lui parlerai.

Plus tard. Pas encore. L'heure est à l'imagination et à l'attente.
Ne la réveillez pas, amis, passez votre chemin. Elle dort. Encore.