EL DIA QUE ENS VAM CONÈIXER / LE JOUR OÙ NOUS NOUS SOMMES CONNUS
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 6 décembre 2013, 03:38 - l'écume des jours - Lien permanent
El dia que ens vam conèixer,
els llibres feien olor de cafè
dins d'una llibreria canela on
els llibres feien olor de cafè
dins d'una llibreria canela on
un amic em parlava de son avi
músic, que seria l'heroi de la
seva propera novel·la.
El dia que ens vam conèixer,
duies una jaqueta fosca i ton
somrís de rossa tendra.
La boca de metro s'envoltava
de cares exhaustes i no quedaven
paraules. Et vaig esperar molt. I poc.
El dia que ens vam conèixer,
sopàrem peixos fresquets entre
tres o quatre bellaombres callades.
Caminàrem molt, sense rumb, parlàrem poc.
La nit era fresca i clara. La vida començà
després. Entre llençols separats d'on xerràrem...
***
Le jour où nous nous sommes connus,
les livres avaient pris l'odeur du café
dans une librairie couleur de cannelle où
un ami me parlait de son grand-père,
un musicien qui serait le héros de son
prochain roman.
Le jour où nous nous sommes connus,
tu portais une veste sombre et ton
sourire de tendre blonde.
La bouche du métro s'entourait
de visages épuisés et il ne restait
plus un mot. Je t'ai attendue longtemps. Si peu.
Le jour où nous nous sommes connus,
nous dînâmes de poissons frais
parmi trois ou quatre phytolaques silencieuses.
Nous marchâmes beaucoup, sans but, nous parlâmes peu.
La nuit était fraîche et claire. La vie s'amorça
ensuite. Dans des draps séparés d'où nous conversâmes...
músic, que seria l'heroi de la
seva propera novel·la.
El dia que ens vam conèixer,
duies una jaqueta fosca i ton
somrís de rossa tendra.
La boca de metro s'envoltava
de cares exhaustes i no quedaven
paraules. Et vaig esperar molt. I poc.
El dia que ens vam conèixer,
sopàrem peixos fresquets entre
tres o quatre bellaombres callades.
Caminàrem molt, sense rumb, parlàrem poc.
La nit era fresca i clara. La vida començà
després. Entre llençols separats d'on xerràrem...
***
Le jour où nous nous sommes connus,
les livres avaient pris l'odeur du café
dans une librairie couleur de cannelle où
un ami me parlait de son grand-père,
un musicien qui serait le héros de son
prochain roman.
Le jour où nous nous sommes connus,
tu portais une veste sombre et ton
sourire de tendre blonde.
La bouche du métro s'entourait
de visages épuisés et il ne restait
plus un mot. Je t'ai attendue longtemps. Si peu.
Le jour où nous nous sommes connus,
nous dînâmes de poissons frais
parmi trois ou quatre phytolaques silencieuses.
Nous marchâmes beaucoup, sans but, nous parlâmes peu.
La nuit était fraîche et claire. La vie s'amorça
ensuite. Dans des draps séparés d'où nous conversâmes...