Fleurs coupées
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 25 février 2014, 00:15 - l'écume des jours - Lien permanent
Je n'aime pas les fleurs coupées,
que l'on entrave en bouquets.
Présent commode, aussitôt oublié.
J'aime les fleurs que caresse le vent
et qu'immortalisent les peintres. Le
tournesol majestueux, le gracile bleuet.
Prenez un coquelicot à la base, entre le pouce
et l'index, caressez son duvet d'espoir, puis
brisez-le d'un coup sec. La fleur aussitôt perd
son teint et consistance, elle s'évanouit en vous
poudrant les doigts. Ce qui fut n'est plus. Alors,
de grâce, pour que la fleur soit, laissez-la pousser.