L'espagnol fond le sommeil et le songe en un seul et même mot. Sous son petit chapeau de coton blanc, yeux plissés, lèvres closes, à quoi rêve Hadrien ? Sa main droite sort de la torpeur pour me saluer, ou du moins l'imaginé-je, et je revois les rues le soir au temps où je ne le connaissais pas encore. Les murs étaient transis, le salpêtre humide y buvait mes regards et pour échapper à cette vision sépulcrale, je revoyais, ému, le café de mon enfance... Puisse les sommeils d'Hadrien se figurer, déjà, de pareilles visions...