Silence
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 29 août 2011, 09:52 - l'écume des jours - Lien permanent
Et le soir se fit silence, soudain, sans crier gare,
entraînant dans son ombre la nuit, sa jumelle complice.
entraînant dans son ombre la nuit, sa jumelle complice.
Moi, le bavard impénitent, resté un temps en marge,
apeuré devant la fosse à laquelle il m'inclinait,
je me mis à l'aimer ce silence que tes lèvres closes
avaient enfanté, soudain, sans crier gare.
Je l'aimai et le soignai, me faisant un giron
de ses secrètes encoignures et confiant à ton regard
le soin de me l'expliquer, de me le dérouler,
comme gazon en parc quand l'automne se fait.
Silence, diamant noir et léger, tu avais goût
de sel et toucher de suédine jusqu'à ce que
tu le brises soudain, sans crier gare, d'un cri,
un seul qui reposa nos corps et les ensevelit.