Je me levai, sans te réveiller dans ton sommeil rêveur,
et m'en allai sur ma table faire rissoler cette poêlée.

Tes bras, ton souffle, des secondes comme des siècles.
Ton image se dessinant précise sous la lumière crue

du salon qui te jouxtait alors. J'eusse donné beaucoup
pour fixer cette minute de bronze mais déjà la tâche

m'appelait : du courrier et des vers à traduire, l'humble
sourire des hommes sur le papier couché. Sans toi, loin de moi.