Mimèses
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 5 décembre 2011, 10:26 - l'écume des jours - Lien permanent
La parole nous use qui éraille nos voix et entrave nos mains.
Le mime, lui, est libre et ses yeux s'écarquillent. À tant boire le monde,
il en perd le grain, le chapelet des heures froides, des années et des siècles.
Le mime, lui, est libre et ses yeux s'écarquillent. À tant boire le monde,
il en perd le grain, le chapelet des heures froides, des années et des siècles.
Bip n'est plus, depuis des années déjà. C'est ce que je dis et ma parole me trompe.
En une heure, un théâtre de Barcelone l'a fait revivre, sans un mot, sous les traits
d'une femme gracile aux yeux écarquillés, tout contre un banc public vert à roulettes.
Tu dors dans le matin calme et tes yeux clos apaisent mes mots. Je me tais. Mes mains
apprennent peu à peu la langue lunaire des gestes et, funambule inconsolable,
je marche sur tes rêves qui dansent et dansent encore une si belle pantomime.
En une heure, un théâtre de Barcelone l'a fait revivre, sans un mot, sous les traits
d'une femme gracile aux yeux écarquillés, tout contre un banc public vert à roulettes.
Tu dors dans le matin calme et tes yeux clos apaisent mes mots. Je me tais. Mes mains
apprennent peu à peu la langue lunaire des gestes et, funambule inconsolable,
je marche sur tes rêves qui dansent et dansent encore une si belle pantomime.