La table sous le vent
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 7 janvier 2012, 10:42 - l'écume des jours - Lien permanent
La terrasse s'était tue depuis de longs mois déjà
et le mince rideau laissait entrevoir ses meubles
esseulés que le vent léger d'automne avait désordonnés.
et le mince rideau laissait entrevoir ses meubles
esseulés que le vent léger d'automne avait désordonnés.
Une fine couche de poussière, égale, les grisait à l'œil nu
et on n'aurait su donner d'âge à ces meubles de pacotille
que nulle nappe, nul coussin bariolé ne couvraient.
Alors vint l'hiver et ses bourrasques vives et glacées.
La terrasse était un miroir où bondissaient d'étranges quilles
grises, mobilier fantasque pour des fantômes toujours en retard.
Un soir, en fin de semaine, nous nous vêtîmes et sortîmes
y partager le feu. Nous relevâmes les sièges, nous y adossâmes
et nos regards s'y croisèrent tant que nous nous y aimâmes.
D'hiver en printemps.
et on n'aurait su donner d'âge à ces meubles de pacotille
que nulle nappe, nul coussin bariolé ne couvraient.
Alors vint l'hiver et ses bourrasques vives et glacées.
La terrasse était un miroir où bondissaient d'étranges quilles
grises, mobilier fantasque pour des fantômes toujours en retard.
Un soir, en fin de semaine, nous nous vêtîmes et sortîmes
y partager le feu. Nous relevâmes les sièges, nous y adossâmes
et nos regards s'y croisèrent tant que nous nous y aimâmes.
D'hiver en printemps.