Et le sable s'est perdu dans la nuit sans sommeil
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 10 janvier 2012, 07:45 - l'écume des jours - Lien permanent
Et le sable s'est perdu dans la nuit sans sommeil.
Nous avions tant parlé le soir, près de la lampe,
nous racontant des jours le doux secret et des nuits
la tendre étreinte que nous ne la vîmes pas venir cette nuit
irréelle à mille autres pareilles et cependant unique et précieuse.
Nous avions tant parlé le soir, près de la lampe,
nous racontant des jours le doux secret et des nuits
la tendre étreinte que nous ne la vîmes pas venir cette nuit
irréelle à mille autres pareilles et cependant unique et précieuse.
Tu t'endormis contre mon flanc, je chevauchai loin dans les rêves.
Le réveil se cassa, engloutissant des heures le décompte lugubre.
Ce n'est que vers deux heures que la soif m'appela pour me livrer,
pâle et nue ton épaule sereine. Je fis alors serment de ne pas
m'endormir et de te veiller tout le temps qu'il faudrait comme
on gonfle son ventre de l'outre fraîche d'antique vin muscat.
Tu étais belle, je rêvai à la Suède sous ta conduite. J'étais si bien
que je ne sus quand ni comment le sommeil me reprit. Et me voici,
pieds nus sur la dalle glacée, à t'écrire mon amour comme on cueille
des coquelicots, au printemps, sur le bord du chemin.
Le réveil se cassa, engloutissant des heures le décompte lugubre.
Ce n'est que vers deux heures que la soif m'appela pour me livrer,
pâle et nue ton épaule sereine. Je fis alors serment de ne pas
m'endormir et de te veiller tout le temps qu'il faudrait comme
on gonfle son ventre de l'outre fraîche d'antique vin muscat.
Tu étais belle, je rêvai à la Suède sous ta conduite. J'étais si bien
que je ne sus quand ni comment le sommeil me reprit. Et me voici,
pieds nus sur la dalle glacée, à t'écrire mon amour comme on cueille
des coquelicots, au printemps, sur le bord du chemin.