Sélène
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 11 janvier 2012, 22:30 - l'écume des jours - Lien permanent
La lune était pleine naguère et tu t'en es allée,
promeneuse insouciante des berges sans haleurs.
promeneuse insouciante des berges sans haleurs.
Or j'ai passé mes heures à cheminer au son et au toucher
parmi les joncs moqueurs. Ton absence est-elle à ce point amère
que j'en ressors blessé, les yeux crevés, la parole hésitante ?
Je ne sais. Je peins ma nuit des couleurs de l'hiver sous le canal
plutôt que de me taire et je ferme les yeux. Là, devant moi, tutélaire,
l'astre sélène arrête le temps dans sa plénitude. Mieux, il le déroule
jusqu'à cette soirée que nous passâmes entrecroisés cependant que le canal
apaisé retrouvait ses hâleurs alanguis, dorés par le soleil d'août.
parmi les joncs moqueurs. Ton absence est-elle à ce point amère
que j'en ressors blessé, les yeux crevés, la parole hésitante ?
Je ne sais. Je peins ma nuit des couleurs de l'hiver sous le canal
plutôt que de me taire et je ferme les yeux. Là, devant moi, tutélaire,
l'astre sélène arrête le temps dans sa plénitude. Mieux, il le déroule
jusqu'à cette soirée que nous passâmes entrecroisés cependant que le canal
apaisé retrouvait ses hâleurs alanguis, dorés par le soleil d'août.