La nuit serait froide et humide,
masquant les odeurs que seul le toucher
de nos doigts appariés ressentirait.
Ah qu'il serait bon alors de s'en retourner
au logis, d'allumer l'âtre, d'y accrocher
la marmitte oubliée et d'y faire la soupe
à gros bouillons entre lard et jambon.

Nous nous attablerions au plus près et la table
serait petite qui nous abriterait. Nous trancherions
le pain et nous régalerions de cette soupe claire
qui porte en elle les merveilles de la terre au couchant.
Mais déjà le sommeil me reprend qui me fait différer
l'heure violette où nous sortirons un jour, tous deux,
en quête de ces herbes déjà fécondes à notre palais.