Ton silence la nuit m'est parole
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 19 janvier 2012, 07:39 - l'écume des jours - Lien permanent
J'aime le silence qui m'entoure la nuit,
cuirasse impossible que zèbrent des bruits menus :
une branche qui craque au dehors, nostalgique
de l'oiseau qu'elle porta en plein jour,
le frôlement des draps qui te cherchent toujours.
cuirasse impossible que zèbrent des bruits menus :
une branche qui craque au dehors, nostalgique
de l'oiseau qu'elle porta en plein jour,
le frôlement des draps qui te cherchent toujours.
Alors je m'en fais tisserand insensé et je grappille
ces sons véniels, fibres de mes sens, pour m'en faire
trame et chaîne de ta voix sur le métier à tisser de
nos rêves. Je ferme les yeux et me replie. Je me laisse
envahir par l'entrelacs subtil de tes mots recomposés.
Je nous revois le long de la plage au nord de Tarragone,
encore tout baignés des ruines antiques et nobles.
Des clichés l'attestent, silencieux. Mon tissage de la nuit,
esseulé, leur donne corps et voix et je revis ces heures-instants
où nous dessinions, l'un par l'autre, la courbe de nos doigts unis.
ces sons véniels, fibres de mes sens, pour m'en faire
trame et chaîne de ta voix sur le métier à tisser de
nos rêves. Je ferme les yeux et me replie. Je me laisse
envahir par l'entrelacs subtil de tes mots recomposés.
Je nous revois le long de la plage au nord de Tarragone,
encore tout baignés des ruines antiques et nobles.
Des clichés l'attestent, silencieux. Mon tissage de la nuit,
esseulé, leur donne corps et voix et je revis ces heures-instants
où nous dessinions, l'un par l'autre, la courbe de nos doigts unis.