Mes enfants, mes garçons
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 20 mai 2012, 10:30 - l'écume des jours - Lien permanent
Ils sont cinq et ne le sont jamais.
Les hasards des semaines me tissent
des bouquets d'une, deux, trois ou
quatre roses, parfois cinq quand les jours
sont de fête. Ils sont cinq mais ils sont
un, tant chacun est un univers à mes yeux
assoiffés. Par eux je m'invente le monde
et en perce les secrets. Je découvre le coréen
dans un dessin animé du matin ou l'euphorbe
réveille-matin au tournant d'un chemin,
la musique de la prose de Gracq, le cliquetis
aveuglant des feux d'artifice l'été ou l'étrange
automatisme des métros harassés dans le vacarme
des capitales. Par eux, je suis, et puissent
les ans m'accorder des myriades de découvertes
à leur côté ou non loin.