Une fiole de sable
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 1 juin 2012, 22:29 - l'écume des jours - Lien permanent
La plage est loin qui te vit te baigner.
Eau lustrale, tortues lentes, sel brûlant.
Eau lustrale, tortues lentes, sel brûlant.
Ta voix me parvenait, brève et boucanée
par le changement d'hémisphère. Tu étais
bien. Tu étais et m'en revins, non pas avec
des colliers de fleurs odorantes mais munie
d'une fiole petite avec une promesse et un galet,
fichés tous deux dedans le sable noir. Les mois
passèrent, l'armoire se referma, pieuse et sombre,
et voilà mon doigt qui y plonge et s'égaie. Au loin,
le saxo de Coltrane fait jaillir une poussière
d'étoiles. Ton sable m'est musique. Il me suffit.
par le changement d'hémisphère. Tu étais
bien. Tu étais et m'en revins, non pas avec
des colliers de fleurs odorantes mais munie
d'une fiole petite avec une promesse et un galet,
fichés tous deux dedans le sable noir. Les mois
passèrent, l'armoire se referma, pieuse et sombre,
et voilà mon doigt qui y plonge et s'égaie. Au loin,
le saxo de Coltrane fait jaillir une poussière
d'étoiles. Ton sable m'est musique. Il me suffit.