Ta voix me parvenait, brève et boucanée
par le changement d'hémisphère. Tu étais

bien. Tu étais et m'en revins, non pas avec
des colliers de fleurs odorantes mais munie

d'une fiole petite avec une promesse et un galet,
fichés tous deux dedans le sable noir. Les mois

passèrent, l'armoire se referma, pieuse et sombre,
et voilà mon doigt qui y plonge et s'égaie. Au loin,

le saxo de Coltrane fait jaillir une poussière
d'étoiles. Ton sable m'est musique. Il me suffit.