Saxifrages
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 3 septembre 2012, 18:48 - l'écume des jours - Lien permanent
J'aime les plantes saxifrages, qui prolifèrent
solitaires dans les fractures des rochers.
solitaires dans les fractures des rochers.
Pas les plantes d'ornement. Non. Celles que le vent
a portées par monts et par vaux et qui germent dans
une anfractuosité ensoleillée. Touffes gris-vert,
pédoncules graciles, torsades éthérées, toutes me sont
belles et essentielles. J'y vois ta main cachée, semeuse
bistre de dictionnaire familial, qui féconde le monde
avant de me l'offrir. L'humanité m'ennuie, du carré obsédée.
Je veux du rond, du biscornu, de l'incongru, un relief
neuf, improbable, comme toi seule, ma muse, sais m'en offrir,
à Hauterives, dans l'antique palais chevalin, ou bien ailleurs...
a portées par monts et par vaux et qui germent dans
une anfractuosité ensoleillée. Touffes gris-vert,
pédoncules graciles, torsades éthérées, toutes me sont
belles et essentielles. J'y vois ta main cachée, semeuse
bistre de dictionnaire familial, qui féconde le monde
avant de me l'offrir. L'humanité m'ennuie, du carré obsédée.
Je veux du rond, du biscornu, de l'incongru, un relief
neuf, improbable, comme toi seule, ma muse, sais m'en offrir,
à Hauterives, dans l'antique palais chevalin, ou bien ailleurs...