La porte close
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 27 décembre 2012, 06:00 - l'écume des jours - Lien permanent
Je connais des portes de toute épaisseur et de toute matière.
Des massives cirées comme des buffets normands, des grilles
de métal enrouées en leurs gonds et des fermetures de bois
Des massives cirées comme des buffets normands, des grilles
de métal enrouées en leurs gonds et des fermetures de bois
creux qu'un loup soufflerait comme un fétu de paille. Mais il en
est une que je préfère et que je ne vois pas : celle qui ferme ton
cœur et protège tes pas, le soir, quand le travail t'a enfin libérée.
Je l'imagine discrète, tendue de velours duveteux. Sa surface
est tiède et n'offre aucune aspérité ; ses serrures sont deux
qui s'ouvrent en sens contraire pour mieux te garder au chaud
toute la vie ou, du moins, toute la nuit.
est une que je préfère et que je ne vois pas : celle qui ferme ton
cœur et protège tes pas, le soir, quand le travail t'a enfin libérée.
Je l'imagine discrète, tendue de velours duveteux. Sa surface
est tiède et n'offre aucune aspérité ; ses serrures sont deux
qui s'ouvrent en sens contraire pour mieux te garder au chaud
toute la vie ou, du moins, toute la nuit.