La route
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 28 avril 2013, 22:07 - l'écume des jours - Lien permanent
La route est grise qui va et repart de chez toi.
Gris sec à l'aller, elle se mouille de larmes
au retour en un rideau de tourbe. L'allant de l'aller
peine et s'essoufle, la voiture ronronne cependant que,
rythmiquement, les deux rainures de caoutchouc découpent
l'eau pour qu'on y voie un peu.
Gris sec à l'aller, elle se mouille de larmes
au retour en un rideau de tourbe. L'allant de l'aller
peine et s'essoufle, la voiture ronronne cependant que,
rythmiquement, les deux rainures de caoutchouc découpent
l'eau pour qu'on y voie un peu.
La route est grise mais le cœur est d'or. Non pas le cœur
de d'aucuns, que l'on trouve à foison, comme les pissenlits
de ma jeunesse. Non. Ton cœur qui ne blesse jamais même quand
il nous disjoint. Le temps a passé qui nous a beaucoup donné.
Nous souffrons tous les deux, nous souffrons chacun, mais quand
bien même cela,
si on me le proposait cent fois, cent fois je referais le chemin
avec toi. Des marges de Vendres la coquette aux contreforts du Vercors,
à peine dévoilé un jour où la neige fondait sous nos skis appariés.
Cent fois ? Que dis-je ? Mille, un million, des milliards, une myriade
de promenades le soir, ton bras autour du mien, jusqu'à ce que la mort
nous oublie.
de d'aucuns, que l'on trouve à foison, comme les pissenlits
de ma jeunesse. Non. Ton cœur qui ne blesse jamais même quand
il nous disjoint. Le temps a passé qui nous a beaucoup donné.
Nous souffrons tous les deux, nous souffrons chacun, mais quand
bien même cela,
si on me le proposait cent fois, cent fois je referais le chemin
avec toi. Des marges de Vendres la coquette aux contreforts du Vercors,
à peine dévoilé un jour où la neige fondait sous nos skis appariés.
Cent fois ? Que dis-je ? Mille, un million, des milliards, une myriade
de promenades le soir, ton bras autour du mien, jusqu'à ce que la mort
nous oublie.