Silences
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 30 avril 2013, 09:49 - l'écume des jours - Lien permanent
Et si le silence n'était qu'une ruse, ou un oubli,
un artifice grossier qui laisserait passer des indices
troublants : connexions sporadiques et intenses, appels
si discrets qu'ils en seraient imperceptibles pour tous,
ou presque.
un artifice grossier qui laisserait passer des indices
troublants : connexions sporadiques et intenses, appels
si discrets qu'ils en seraient imperceptibles pour tous,
ou presque.
J'aime ces silences complices, gonflés de ce que nous fûmes
et sommes encore. Des silences-sourires pour apaiser les gerçures
des heures, cette pluie glacée, incessante d'avril, qui pénètre
ta chair et la mienne et retarde l'irrémédiable cicatrisation.
Viendra un jour où nous songerons à ces silences partagés. D'autres
silences y succéderont ; j'ai toutefois l'outrecuidance de penser,
aveugle que je suis, qu'ils n'auront pas la même saveur. Ni même
la même indiscrétion.