Puis le temps glissa, secoua,
tempêta, ignorants que nous étions
tous deux des pas de l'autre,
et croisant les doigts sur

son cœur en partance pour l'inconnu.
Le temps de novembre qui est sur
mai finissant, nous fit sa traîne,
réservant les fruits murs

pour d'autres lendemains. Où sont
les cerises qui naguère tachaient
les doigts entrecroisés ? Je ne sais,
tu ne sais, mais leur goût en moi demeure

intact.