Mon frère
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 13 juin 2014, 05:42 - l'écume des jours - Lien permanent
Plus d'un siècle à nous deux. D'amour et de confidences.
Sa parole m'est nécessaire et sa curiosité infinie.
Comme des ménagères dans l'arrière cuisine s'expliquent
comment accommoder le lapin, nous devisons et nous enseignons
Sa parole m'est nécessaire et sa curiosité infinie.
Comme des ménagères dans l'arrière cuisine s'expliquent
comment accommoder le lapin, nous devisons et nous enseignons
le monde, ou plutôt ses incroyables fragments. Derrière nous,
la balle file sur le gazon coupé ras et deux continents s'affrontent,
oublieux de l'épaisseur des flots. Nous n'en avons cure. Il m'explique
son projet, le développe, invente des mots pour une fonction novatrice
au service de la culture et de tout un chacun. Derrière lui, je sens la
présence de notre père que le chagrin désoriente. Sans lui, nous ne serions.
Sans lui, nous n'aurions cette soif intarissable des joyaux d'un monde qui
n'attend que d'être dévoilé par une main d'enfant que jamais nous ne perdîmes.
la balle file sur le gazon coupé ras et deux continents s'affrontent,
oublieux de l'épaisseur des flots. Nous n'en avons cure. Il m'explique
son projet, le développe, invente des mots pour une fonction novatrice
au service de la culture et de tout un chacun. Derrière lui, je sens la
présence de notre père que le chagrin désoriente. Sans lui, nous ne serions.
Sans lui, nous n'aurions cette soif intarissable des joyaux d'un monde qui
n'attend que d'être dévoilé par une main d'enfant que jamais nous ne perdîmes.