le monde, ou plutôt ses incroyables fragments. Derrière nous,
la balle file sur le gazon coupé ras et deux continents s'affrontent,
oublieux de l'épaisseur des flots. Nous n'en avons cure. Il m'explique
son projet, le développe, invente des mots pour une fonction novatrice

au service de la culture et de tout un chacun. Derrière lui, je sens la
présence de notre père que le chagrin désoriente. Sans lui, nous ne serions.
Sans lui, nous n'aurions cette soif intarissable des joyaux d'un monde qui
n'attend que d'être dévoilé par une main d'enfant que jamais nous ne perdîmes.